Ici, l'histoire de votre personnage en minimum 500 mots.

Bonsoir, je m'appelle Liza Soledad Diaz, et j'ai vu le jour le 23 février 1991 à Barcelone, en Espagne. Si je suis là devant vous ce soir, c'est pour vous raconter ma vie, même si elle n'intéressera même pas la moitié d'entre vous. Mon père est un espagnol pur et dur, cela se sent quand on entend mon deuxième prénom ainsi que mon nom de famille. Ma mère, elle, est française. Une fille du sud, qui s'est entichée de mon père lors d'un voyage en Espagne entre copines. Vu comme ça, on dirait presque le synopsis de Vicky Christina Barcelona, mais ce n'était pas aussi compliqué que le film de Woody Allen. Il n'y avait pas d'histoire de peintre séducteur, ni d'ex femme dépressive qui est jalouse, ni de triangle amoureux. Je n'irai pas non plus dire que cette histoire était simple, puisque vous connaissez sans doute le complexe et la frustration lors du retour au pays natal pour des obligations scolaires ou professionnelles, non ? Et bien là, c'était plutôt ce genre d'histoire. Mon père était un jeune étudiant séducteur, qui courait les filles comme on court un marathon ou comme on court quand on est poursuivit par les flics. Sportif, beau mec, toutes les femmes lui tombaient dans les bras et il s'en vantait, à l'époque. Tandis que ma mère était une jeune étudiante naïve qui croyait encore au prince charmant, qui disait attendre le bon garçon et le mariage avant de pouvoir faire l'amour. Mais quand leurs regards se sont croisés dans ce bar de Barcelone, ce fut visiblement une sorte de coup de foudre, une attirance mutuelle et sans pareille. Comme si quelque chose les avaient empalés de part en part, suivi d'une sensation de tout vivre au ralenti. Mouais, bon. Ils ont baisé et puis voilà, pourquoi j'essaie de rendre ça romantique pour arriver au but ?

Sans même le comprendre, les deux amants qui se devaient être passagers se sont finalement réellement attachés l'un à l'autre, et ma mère devait rentrer à Aix en Provence pour reprendre ses études après ces vacances torrides et enflammées. C'est pas comme si, quelques mois plus tard elle comprenait que j'prenais de la place dans son ventre et qu'elle avait choisit de plaquer ses études pour rejoindre mon père. Après tout, elle s'en foutait, ses parents à elle étaient friqués et étaient d'accord pour tout lui payer le temps qu'il fallait. Et ça a duré des années, le profit.

Pour ce qui est de moi ? C'est simple. Je suis née, j'ai grandi, j'ai été choyée par mes grands-parents paternels qui me gardaient quand ma mère allait travailler et que mon père continuait son master de droit, j'ai été bercée par la musique toute mon enfance, parce que les meilleurs amis de mon père étaient quand même des gitans, donc depuis gamine je touche à la guitare et je chante. Voyant que je prenais plaisir à cela, ma mère a décidé de m'inscrire au conservatoire de musique de Barcelone pour que j'apprenne le solfège et tout le tralala, que j'apprenne à jouer comme une virtuose et compagnie. Et c'est sans me vanter que je peux dire que j'ai une oreille assez aiguisée pour reconnaître les différents accords d'une musique sans la connaître réellement.

Puis vient le temps de l'adolescence et des premiers émois en matière de séduction et de sentiments. J'ai eu pas mal d'amis, de flirts hommes jusqu'à mes quinze ans, où j'ai franchi le cap avec mon meilleur ami après une soirée de déchéance, suivie d'une léthargie au lendemain. De cette soirée, j'en garde ma fille désormais âgée de sept ans, et mon homosexualité. C'est assez dur d'être mère aussi jeune et quand on est sans situation, qu'on vit chez ses parents. Mais ma mère était tellement catholique qu'elle m'a laissée dans la merde. Mais j'aime ma fille plus que tout, et je l'ai élevée jusqu'à maintenant, que je suis sur la tournée Light My Fire.

Aujourd'hui, j'ai vingt-trois ans. Mes videos ont été vues plus d'un million de fois sur le net, toutes videos confondues. C'est une fierté pour moi, puisque je suis arrivée ici, repérée sur ma chaîne musicale d'un célèbre site de video. Et je ferai tout pour percer dans le milieu, tout pour ma fille.